Projet expérimentation OPTILEG

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Amélioration du matériel et l’utilisation de produits phytosanitaires en cultures légumières

Rédaction

Claire NICOLAS, technicienne d’Expérimentation en maraîchage

Cultures travaillées

Asperge, Echalote/échalion, Mâche, Radis, Poireau, Salades, Melon

Objectif du projet

  • Amélioration de l’efficacité des produits phytosanitaires
  • Amélioration de l’efficacité de l’application par l’utilisation d’adjuvants
  • Amélioration de la qualité de la pulvérisation par le matériel d’application

Résulats

Amélioration de l’efficacité des produits phytosanitaires

Un premier travail bibliographique sur les conditions d’applications des produits utilisables en maraichage ainsi que la réalisation d’une enquête auprès des producteurs ont permis d’identifier les meilleures conditions d’utilisation et d’application des spécialités phytopharmaceutiques. Une base de données Excel a été construite et compile tous les produits utilisés sur les cultures incluses au projet avec les conditions et modalités d’application. Il n’a pas été possible d’identifier des conditions spécifiques en fonction des types de produits (insecticide, fongicide, herbicide).

Amélioration de l’efficacité de l’application par l’utilisation d’adjuvants

Après un travail de bibliographie réalisé par le GDM et ayant pour objectif d’identifier les caractéristiques des différents adjuvants, des essais terrain ont été réalisés. Plusieurs cultures ont été travaillées : radis, mâche poireau, melon et salade. Concernant les essais réalisés sur radis contre mildiou, l’adjuvant Silwet L77 semble avoir un intérêt par rapport aux deux autres adjuvants utilisés (Sticman et Héliosol). En mâche, les mêmes adjuvants ont été utilisés avec les fongicides contre Phoma. Une diminution de dose de 25 % du produit phytosanitaire avec ajout d’adjuvants, dont le Silwet L77, a donné des résultats équivalents à une dose pleine. Les principaux résultats sur culture de poireau sont l’efficacité du Benevia, insecticide en dérogation, sur thrips ; un intérêt des adjuvants Hélioterpen film et Tonix (en association à Djeen). Cependant, ces deux adjuvants ne sont pas autorisés en bouillie insecticide. Dans le cas d’une pression faible, l’utilisation de produits de biocontrôle (tel que Flipper et Prevam/limocide non homologués sur poireau) avec l’ajout d’adjuvants permettraient une amélioration de leur efficacité dans la gestion de la pression. Les essais effectués sur sclérotinia en melon n’ont donnés aucun résultat du fait de l’absence de pression maladies. Il en est de même avec l’essai en salade.

En conclusion, l’ajout d’adjuvants apporte la possibilité d’une baisse de dose sur les produits chimiques. L’ajout d’adjuvants dans le cas de l’utilisation de produits de biocontrôle permettrait de favoriser son efficacité et donc d’espacer les traitements chimiques si ces alternatives sont intégrées dans un programme de protection. Des études supplémentaires seraient nécessaires mais l’ajout d’adjuvants ne semble pas augmenter le risque de détection de résidus des produits phytopharmaceutiques au sein de la culture.

Amélioration de la qualité de la pulvérisation par le matériel d’application

Une enquête a permis d’identifier les caractéristiques et la diversité du matériel de pulvérisation présent chez les maraichers. Un retour des résultats a été effectué à tous les adhérents maraîchers des partenaires, ce qui représente plus de 300 producteurs.

En ce qui concerne le travail engagé sur le type de buses, les buses à jet plat semble être les plus appropriées pour le maximum de cultures légumières. En effet, elles sont adaptées pour les produits de contact car il est  nécessaire d’avoir de fines gouttelettes (50 à 70 gouttelettes/cm²) pour maximiser le contact. C’est d’ailleurs celles les plus utilisées chez les maraîchers (présent à 47 % chez les maraîchers). Le travail engagé en asperge évaluait une pratique courante chez les producteurs d’asperges : passage du pulvérisateur tous les rangs ou tous les 2 rangs d’asperge. L’essai réalisé indique que le passage tous les 2 rangs n’apporte pas une si bonne qualité de pulvérisation par rapport à un passage tous les rangs. L’importance de la qualité de pulvérisation est d’autant plus grande selon le choix de la cible (ravageurs/maladies). Un autre essai de comparaison de volume de bouillie a été réalisé sur navet sous abri. L’objectif de cet essai était de vérifier le volume de bouillie nécessaire si le traitement avait lieu par-dessus un filet anti-insectes (protection contre la mouche du chou dans le cas du navet). Cette pratique est répandue dans le Sud de la France. Dans le cas où le retrait du filet peut être une porte d’entrée à des ravageurs aériens, l’essai s’est placé dans une situation d’application au-dessus. Dans le cadre de l’essai, il n’est pas nécessaire de monter à un volume de bouillie de 400L/ha. De plus, les filets avec les mailles les plus grandes permettent une homogénéisation de la qualité de pulvérisation sur le feuillage.

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