Projet expérimentation ELEGANCE

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Etude des LEGumes ANCiens

Rédaction

Claire NICOLAS, technicienne d’Expérimentation en maraîchage

Cultures travaillées

Panier, topinambour

Objectif du projet

  • Optimiser l’itinéraire cultural
    • Mieux connaitre les besoins en eau des cultures
    • Optimiser la date, la densité et le mode de semis
  • Optimiser le désherbage des cultures
  • Améliorer les stratégies de protection culturale du panais
    • Méthode de lutte contre Itersonilia
    • Méthode de lutte contre la mouche de la carotte

Résulats

Optimiser l’itinéraire cultural

Mieux connaître les besoins en eau des cultures

Des suivis au moyen de sondes capacitives ont été réalisés tout au long de ces trois années dans plusieurs parcelles. Ils ont permis de valider un certain nombre de points :

  • Les prélèvements hydriques sont maximaux de la mi-juin à mi-aout pour les deux cultures.
  • Le topinambour peut supporter un stress hydrique important sans préjudice pour le rendement jusqu’à mi-aout.
  • Les conduites hydriques des producteurs de panais sont globalement peu stressantes quoiqu’en disent les producteurs. Les racines prospectent sur 20 à 30 cm de profondeurs, sur toute la largeur de la planche. Les niveaux de disponibilité en eau restent très confortables dans la plupart des parcelles suivies.

Des essais de goutte à goutte en topinambour ont également été mis en place. Ils montrent que l’irrigation localisée est possible pour cette culture. Elle n’est pas préjudiciable pour le rendement, ni pour la qualité des tubercules.

Optimiser la date, la densité et le mode de semis

Panais :

Pose de voiles, de filets d’ombrage sur arceau, application d’un hydrorétenteur après le semis, différentes profondeurs de semis (entre0,5 et 2 cm). Aucune n’a permis aboutir à une technique permettant d’assurer une levée optimale. La bonne gestion de l’irrigation et surtout de l’humidité du lit de semis reste le 1e facteur d’optimisation de la germination. L’utilisation de semences pré-germées apporte également une amélioration sur l’homogénéité des levées.

Topinambour :

L’initiation des tubercules se fait dès le mois de juillet avec un grossissement important de mi-septembre à fin octobre (en jour décroissant). Dans le cas d’automne doux et de gelées tardives, l’absence de destruction du feuillage ne permet pas de stopper le grossissement et favorise par conséquent le taux de tubercules déformés.

La conduite de la culture doit ainsi tenir compte des éléments suivants :

  • Plus la plantation se fait tôt plus le rendement sera important
  • La période de récolte souhaitée est à définir dès la mise en place de la culture avec des densités à 2.5 pl/ml pour les récoltes précoces et des densités à 4 pl/ml pour les récoltes d’hiver.
  • Dans le cas de plantations tardives liées à des problèmes de météo, une densité de 3 pl/ml sera à privilégier.
  • Durant le mois d’octobre, un échantillonnage régulier de la qualité et du grossissement des tubercules est à réaliser régulièrement afin de broyer la végétation si les tubercules se déforment. Dans ce cas, un compromis entre le niveau de rendement et le taux de déformés est à réaliser car la proportion de tubercules déformés a une forte incidence sur la productivité de préparation du produit.

Optimiser le désherbage des cultures

Les 3 années d’essai ont permis de valider que :

  • En conduite conventionnelle, il n’est pas nécessaire d’envisager un 1er binage trop précoce (avant le stade 4 feuilles) pour éviter de surcharger son coût de production.
  • En cas de formation d’une semelle par les pluies / irrigation, ou de parcelle sale, un binage dès le stade 2 feuilles est néanmoins possible sans préjudice pour la culture.
  • Dans le cadre d’une conduite en AB, il est important de réussir son faux semis avant implantation d’une culture de panais pour réduire au maximum le stock semencier des 1ers cm du sol. Ensuite, la reprise de parcelle pour le semis doit se faire sur moins de 5 cm pour éviter les remontées de semences.
  • Les doigts Kress seront à privilégier sur le travail du rang pour limiter l’enherbement, avant la tubérisation de la racine.

Le mélange de deux herbicides (Prowl1L/ha+Challenge1L/ha) et l’utilisation du Prowl à 1,5L/ha permettent d’avoir un nombre d’adventices faible 3 semaines après semis. Néanmoins, en fin de culture, il n’y a pas de différence sur le taux de recouvrement des adventices présentes sur chaque modalité. Le choix de l’herbicide se réfléchira en fonction de la flore adventice présente sur la parcelle. Il sera nécessaire dans le cadre d’une culture conventionnelle, de combiner le faux semis, l’application d’un herbicide en post-semis pré-levée et un à deux binages ensuite.

Améliorer les stratégies de protection culturale du panais

Méthode de lutte contre Itersonilia

Pas d’effet concluant des différentes méthodes de lutte testées : fongicides ou méthodes alternatives.

Méthode de lutte contre la mouche de la carotte

Pour la stratégie de gestion de la mouche de la carotte sur panais en récolte tardive, il apparaît que la protection (conventionnelle ou avec voile) peut débuter qu’à partir du début du stade de tubérisation même avec la présence de mouche de la carotte dans la parcelle. Les résultats seraient à confirmer une 3ème année concernant la stratégie avec voile mais il semble possible de couvrir les semis tardifs que sur septembre et octobre et sortir des racines saines en récolte tardive.

 

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