Projet expérimentation GRAAL

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Besoins azotés des cultures légumières et minéralisation des sols maraîchers des Pays de Loire

Rédaction

Claire NICOLAS, technicienne d’Expérimentation en maraîchage

Cultures travaillées

Toutes cultures

Objectif du projet

  • Acquisition des références sur les besoins en azote des cultures de la Région
  • Acquisition de références sur la minéralisation des sols
  • Utilisation des références acquises pour piloter la fertilisation des cultures de la Région

 

Résulats

Acquisition des références sur les besoins en azote des cultures de la Région

CultureSeuil GRENPf_moyPf_minPf_max
Batavia120.0125.9105.1157.9
Carotte200.074.816.2159.9
Céléri rave210.173.864.285.8
Chou pomme200.0114.433.5201.1
Echalion160.0169.366.0264.7
Fenouil150.0128.618.5176.1
Jp épinards140.050.032.789.2
Jp laitue140.058.57.7102.8
Laitue120.095.111.3278.7
Mâche120.026.010.446.1
Navets bottes120.0100.635.7192.9
Oignon bottes150.071.810.8139.6
Panais100.0152.5129.4186.8
Poireau285.0176.260.1325.8
Radis 1/2 long110.048.925.091.7
Radis noir170.0115.928.1232.7
Radis rond rouge110.056.135.7106.7
Roquette120.053.326.0141.5

 

Les premières analyses de données montrent une forte hétérogénéité des besoins notamment en légumes feuilles, et une très faible part d’azote mobilisé dans les parties racinaires de ces légumes. Il a donc été décidé de ne plus mesurer que la partie aérienne de ces cultures et d’y appliquer un coefficient de 10 % pour déterminer la mobilisation racinaire.

Acquisition de références sur la minéralisation des sols

Le modèle dit « Mh » mis à disposition dans la méthode du bilan du groupe COMIFER, a été calculé avec différentes données météorologiques. Fort logiquement, il existe des différences de climat importantes entre les différentes zones de production de la région. Cependant, au vu des durées courtes des cycles culturaux et et des teneurs faibles en azote organique dans les sols maraîchers, les différences climatiques de quantités d’azote libérées estimées par le modèle restent faibles (< 10 uN) . Le facteur le plus important du modèle est la teneur en matière organique, facteur reflétant le potentiel de minéralisation d’une parcelle.

Les travaux de comparaison modèle Mh /observation de la minéralisation au champ menés en 2017 ont permis de montrer une bonne corrélation. Cette corrélation est obtenue en prenant en compte le lessivage avec le modèle LIXIM. Le seul modèle Mh n’est pas suffisant.

Les premiers essais (2016) ne montrent pas de forts dégagements d’azote après apports des matières organiques choisies dans un contexte climatique très complexe (période très humide suivi d’une absence totale d’eau). Les essais 2017 ont comparé deux types de produits organiques : des produits type « engrais » et d’autres de type « amendement ». Les résultats montrent, comme en 2016, très peu de différences entre les deux types de produits. Les essais (2018) menés en fertilisation 100 % organique ont donnés de bons résultats sur salade. Le temps de culture correspond bien aux durées de libération des différents produits testés.

Utilisation des références acquises pour piloter la fertilisation des cultures de la Région

Deux approches ont été testées. Sur une culture longue (tomate), le choix s’est porté sur la méthode PilAZO du CTIFL tandis que pour pour les cultures courtes (mâche, radis, navet), le choix était de travailler en fonction des références obtenus dans l’action (1).

La méthode PILAZO, par son approche du statut azoté de la plante et non du sol, est un outil intéressant et original. Il laisse entrevoir des marges de manoeuvre dans la conduite de la culture. Le principal défaut de cette méthode est le temps très important de mise en oeuvre pour la conduite d’une seule culture. De plus, la méthode doit être développée et adaptée pour chaque culture, ce qui demande beaucoup de temps de mise au point.

Concernant le pilotage des cultures courtes, en utilisant les données de besoins des cultures et l’estimation des fournitures du sol, l’action n’a pu être menée à son terme. Les premiers essais montrent cependant qu’en dessous de 20 uN de disponibilité sur l’horizon [0 – 20 cm], les cultures semblent ne pas être capables de valoriser l’azote du sol.

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